
Partager un scooter
A Rome, se déplacer n’est jamais une mince affaire. Les transports publics sont insuffisants, la circulation automobile est sans cesse congestionnée et les taxis sont régulièrement en grève. Bref, ce n’est pas une nouveauté.
Heureusement la Silicon Valley vient en aide aux romains. Ce sont deux destinées peu communes : Oliver Page et Francesco Rellini, deux italiens immigrés en Californie, ont décidé de rentrer au pays pour créer une start-up de covoiturage à Scooter à Rome : Scooterino. Un retour au pays donc, qui contraste avec le flux toujours plus élevé de jeunes italiens quittant leur pays par manque de perspectives professionnelles.
Entre Uber et Blablacar
L’idée reprend à la fois les principes du plus célèbre représentant de la French-Tech, Blablacar et du géant des VTC (Voiture de Tourisme avec Chauffeur) Uber. Il s’agit donc d’un service de mise en relation entre un conducteur qui dispose d’une place supplémentaire à l’arrière de son scooter et d’un individu désireux de se déplacer à moindre coût et plus facilement en ville. Comme Blablacar, il s’agit d’arranger les deux participants : tous les deux font le même trajet et l’un va rétribuer le deuxième pour son service. En réalité, on est surement plus proche de la location pure et simple de la plage arrière d’un deux-roues, certains en faisant même un business (comme l’application Heetch en France). L’application mobile (disponible pour iOs et Android) reprend les mêmes outils que Uber, placer les lieux de départ et d’arrivée sur une carte, valider et attendre qu’un conducteur soit disponible. Il est possible de réserver 2 heures au minimum avant le trajet et jusqu’à 7 jours au maximum. Evidemment, un service de notation des chauffeurs permet de ne pas tomber sur n’importe qui et le payement par carte bancaire directement sur l’application assure un suivi des paiements.
Nous avons testé leur application, l’inscription est très rapide, la première course est gratuite et notre demande de réservation a trouvé preneur en moins d’un quart d’heure.
Un succès populaire
L’application a déjà conquis plus de 15000 utilisateurs à Rome et continue de se développer. Les dirigeants ont réussi à lever 500 000 euros en novembre et l’agence spatiale européenne a investi 50 000 euros dans la société. Présent à Rome, la start-up compte se lancer prochainement dans les autres grandes villes italiennes et participer ainsi à la révolution des transports urbains en Italie qui en a grand besoin.