
Une autre façon de découvrir la Ville éternelle : Arriver à Rome en suivant la Via Francigena
Aujourd’hui les professionnels du tourisme constatent de plus en plus que les vacanciers consacrent volontiers leur temps libre au recueillement entendu aussi comme forme de retour aux sources, à une vie sans artifice.
Voilà sans doute comment expliquer le succès des grandes routes de la foi, la via Francigena en tête. Cette route rassemble les chemins parcourus au Moyen Âge par les pèlerins venus de France pour arriver jusqu’à Rome. Elle devint au fil des siècles l’axe de communication principal entre le nord et le sud de l’Europe, le long duquel transitaient marchands, soldats et pèlerins.
Le sentier comme il est balisé actuellement, déclaré « Grand itinéraire culturel » par le Conseil de l’Europe en 2004, suit les traces que l’archevêque anglais Sigéric documenta dans ses notes de voyage datant de 990 et parvenues jusqu’à nous.
Un réel pélerinage
Pour la plupart des excursionnistes du XXIème Siècle la Via Francigena constitue un réel pèlerinage dont le sillon s’étend sur le territoire de cinq états européens (Grande-Bretagne, France, Suisse, Italie et Vatican). Pour d’autres c’est un parcours spirituel qui n’est pas forcément dicté par la foi mais par une volonté de se détacher d’une routine quotidienne, de la société de consommation ou comme l’on peut facilement l’imaginer d’une dépendance aux écrans de téléphone et d’ordinateur.
De toute évidence, il s’agit d’un tourisme qui pourrait se dire respectueux de l’environnement car 40% des marcheurs ne vont pas jusqu’à Rome et donc prennent cette route davantage pour admirer la beauté et la variété de ses paysages tout en cultivant pour une bonne partie d’entre eux un esprit de défi sportif. À noter aussi qu’un itinéraire cyclable a été ouvert depuis quelques années.
En Italie, dans les parties du trajet où il y a eu un important effort d’investissement dans les panneaux de signalisations et dans l’ouverture de structures d’hébergement, on a pu voir une augmentation de 30% des marcheurs par rapport à l’année passée.
Selon Stefano Spinetti, le président de l’Associazione Nazionale delle Guide Ambientali Escursionistiche (Aigae) « si l’Italie s’organisait avec une grande politique de promotion du territoire, nous réussirions en 2017 à enregistrer une croissance touristique de trois millions de personnes en considérant seulement l’Angleterre comme pays de provenance. Ce serait un résultat important pour l’Italie qui, au lendemain des tremblements de terre, a un besoin considérable de relancer l’image de certaines zones ».
Pour plus d’informations consultez le site de l’Association internationale Via Francigena.